Le sommeil constitue un besoin fondamental pour tout organisme humain et en particulier pour le bon fonctionnement de la mémoire. Notre organisme est conçu pour rester éveillé le jour, et pour dormir la nuit. Il est rythmé par une horloge biologique qui s’étale sur 24h dénommée rythme circadien. Les troubles du rythme circadien sont à l’origine de nombreux problèmes de santé dont les troubles de la mémoire.
Le centre de contrôle de l’horloge biologique
Dès que le jour commence à décliner, en général vers 18 h, il se produit un changement de l’intensité lumineuse.
Au niveau des yeux, en particulier dans la rétine, les cellules ganglionnaires photosensibles captent cette diminution de l’intensité lumineuse, et transmettent l’information au cerveau. Cette information est transmise à certains noyaux spécifiques situés à la base de cerveau à savoir, les noyaux suprachiasmatiques. Ils sont situés au sein de l’hypothalamus. Cet endroit est le centre de contrôle de notre horloge biologique.
De ce lieu, l’information est transmise à une autre structure du cerveau, appelée glande pinéale. Celle-ci est située à proximité de l’hypothalamus. Après avoir été stimulée, la glande pinéale se met à sécréter la mélatonine, qui est l’hormone qui favorise l’endormissement.
Par ailleurs, des substances hypnogènes c’est-à-dire qui favorisent le sommeil, sont sécrétées en faibles quantités par le cerveau, au fil de la journée. Parvenues à un certain seuil le soir, elles désactivent les structures du cerveau responsables de l’éveil, levant du même coup l’inhibition que ces dernières exercent en journée sur les neurones de l’endormissement. Un peu comme un interrupteur neuronal sur lequel il suffit d’appuyer, pour faire basculer tout le système d’éveil vers celui du sommeil.
Le sommeil permet un renforcement de l’apprentissage et de la mémoire
En effet les zones du cerveau liées à l’apprentissage et donc au bon fonctionnement de la mémoire, se réactivent durant le sommeil. Mais pour cela, il faudrait que les cycles du sommeil soient de bonne qualité. Lorsque nous dormons nous sommes soumis à plusieurs cycles du sommeil. Imaginez que vous regardiez un long métrage qui dure 1h 30, puis vous en regardiez un autre qui dure encore 1h 30 jusqu’au matin. Chaque cycle du sommeil est divisé deux phases : une dite de sommeil lent, et une autre dite de sommeil profond.
La phase de sommeil profond est le moment idéal pour l’activation des structures impliquées dans le fonctionnement de la mémoire, notamment l’hypothalamus. Ainsi, la bonne qualité des cycles du sommeil (qui passe par l’hypothalamus), permet au circuit de la mémoire (qui passe également par l’hypothalamus), de faire le tri dans la masse d’informations retenues, afin de n’en conserver que l’essentiel.
Une privation de sommeil perturbe ce tri, en laissant passer des informations parasites qui peuvent sérieusement compliquer la restitution d’un enseignement.
Pendant le sommeil, le cerveau élimine aussi les déchets métaboliques produits par celui-ci pendant le jour, et c’est pendant le sommeil profond que l’hormone de croissance est sécrétée chez les enfants et les adolescents.
Ainsi, pendant que l’on dort, les neurones se chargent de consolider les souvenirs et les apprentissages, de trier et d’emmagasiner les expériences de toutes sortes, vécues pendant la journée.
Le sommeil de nuit est donc un allié fondamental du processus d’apprentissage et du bon fonctionnement de la mémoire.
Dr ETTIEN FélicienMédecin-Blogueur
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beaux reves
Avant toute chose, je tiens à vous exprimer ma gratitude pour la rédaction de cet article, votre talent pour rendre accessible des sujets aussi délicats que celui de la mémoire et du sommeil est réellement appréciable.
Pour ce qui est de votre exposé, je l’ai trouvé fort instructif. Vous avez brillamment illustré le lien étroit entre le sommeil et la mémoire, tout en évoquant des recherches innovantes et des expériences scientifiques passionnantes. Votre approche équilibrée, combinée à un langage clair et concis, a rendu la lecture de votre article extrêmement agréable. De plus, j’ai été particulièrement impressionné par la manière dont vous avez relié le sommeil à la mémoire, sans omettre de mentionner les différents types de mémoires impliqués et les phases du sommeil. Ce point de vue nuancé fait véritablement de cet article une perle rare.
Cela dit, j’aurais aimé que l’article discute un peu plus de l’impact potentiel de divers troubles du sommeil sur la mémoire. Par exemple, comment les personnes souffrant d’insomnie chronique ou d’apnée du sommeil peuvent-elles être affectées à long terme ? Peut-être pourriez-vous envisager d’écrire un futur article sur ce sujet complexe ?
En tout cas, merci de nous avoir éclairés avec ce précieux apport à notre compréhension de l’interrelation entre le sommeil et la mémoire. J’attends avec impatience votre prochaine œuvre.